P. Jean-Pierre Debard nous offre cette petite réflexion sur le temps de l’Avent.
“Range ton cartable” disent les adultes aux enfants. Ne peut-on pas mettre cette expression dans la bouche du Seigneur en ce temps de l’Avent ?
Notre vie comme un cartable, est un contenant, plus ou moins modulable, souple, volumineux. Plus ou moins entretenu, susceptible de s’user et demandant de l’entretien.
Sable ou roc ! ( Mt 7, 21), dans quel état est le cartable de ma vie ? Qu’est ce qui dépend de moi ?
Le cartable de notre vie se remplis de différentes façons. Des relations, des responsabilités, des activités, toute une histoire. Tout cela a différentes origines, arrivant à notre insu ou choisi. Tout cela, prend du temps, de l’énergie, donc de la place.
L’entretien peut prendre différentes formes (Mt 3, 1)
Ainsi à l’intérieur, l’état des uns et des autres est aléatoire en fonction de notre gestion, de que nous mettons. Certains objets y sont bien protégés, d’autres pleins de poussière, ou froissés, pliés.
Comme les aveugles (Mt 9, 27.) qui demandent une place, une attention discrète. D’autres le valorisent “ils disaient la gloire de Dieu”.
Il y a la place qu’on donne à tel ou tel, il y a la place qu’on reconnait, qu’on envie, qu’on cultive.
Quelle personne ou activité je favorise, laquelle souffre de mes choix ?
Ainsi le cartable de notre vie se remplit. On le remplit, soit par peur de ne pas avoir, ou pour paraître, soit parce que c’est l’attitude programmée depuis longtemps dans nos cœurs.
S’il est un moyen pour le Royaume de Dieu ( Mt 7, 21) les critères sont claires “faire la volonté du père”, c’est-à-dire “ne pas tout maîtriser”, vivre sobrement. !
Enfin il s’agit de le porter ce cartable ! Cela sera plus ou moins facile en fonction de son poids ou de notre force personnelle.
Cela n’a de sens et n’est réalisable qu’en s’appuyant sur d’autres (Mt 9, 35), – devant les foules, jésus envoyait le groupe de disciples.
Comment nous aider mutuellement à porter le cartable de nos vies ? La vie comme un cartable, l’Avent, un temps pour entendre “range ton cartable !”.