Né le 27 juin 1947 au Puy en Velay, il fut ordonné le 24 juin 1973.

D’abord vicaire à Monistrol-sur-Loire en juillet de la même année, il fut ensuite nommé vicaire au Valvert le 12 août 1977 avant de devenir curé du centre paroissial Saint Antoine le 2 août 1991.

A cette mission se rajouta celle d’aumônier à mi-temps à l’hôpital Emile Roux le 1er octobre 1997, charge qu’il occupa jusqu’au 22 septembre 2006.

Hospitalisé à Emile Roux depuis quinze jours, le père François Garnier s’y est donc éteint le 2 novembre 2020.

Ses obsèques seront ont été célébrées le 5 novembre en l’Eglise de Saint-Antoine, au Puy.

Mot de présentation

Par P. Paul CHAMALY

Même en petit nombre ; nous nous sentons très proches de François, autour de notre Evêque, prêtres et diacres, en communion avec sa famille, sans oublier tous ceux qui, à cette heure, sont unis à nous dans la prière.

François est né au PUY en 1947, dans ce quartier de la rue des capucins, sur les hauteurs de St Antoine, où ses parents habitaient, en donnant naissance ensuite à Jean-Paul décédé très jeune, et un peu plus tard à Roger et à Marie-Jo, des jumeaux.

Après ses études secondaires, il est entré au Grand Séminaire et a été ordonné prêtre le 24 Juin 1973. De là, il a commencé son ministère pendant 4 ans à MONISTROL SUR LOIRE, avant de revenir au PUY, à la paroisse du VAL VERT, pour ensuite devenir curé de St Antoine, en 1991, bientôt 30 ans. C’est là qu’il s’est épanoui, tout en s’impliquant à la pastorale scolaire du PNDF et de St Louis, et par la suite, à l’aumônerie de l’hôpital Emile ROUX, avec toujours le souci d’apporter du réconfort aux malades.

François avait le sens de la relation aux autres, proches et attentif à chacun de ses paroissiens. Il avait su s’entourer d’une équipe de laïcs sur laquelle il comptait beaucoup pour l’animation de la vie pastorale, en collaboration avec les autres paroisses du PUY.

D’un caractère tout à fait naturel, François aimait bien plaisanter, avec des jeux de mots qui ne pouvaient que faire sourire, car pleins d’humour et d’imagination. En effet, il était très fraternel au sein de la communauté des prêtres de St Antoine où il passait d’agréables soirées, tout en restant très proches de son frère et sa soeur, et de leurs conjoints qu’il aimait retrouver à table, les samedis ou dimanche, à tour de rôle, et les liens privilégiés avec des 12 neveux et nièces, ses 12 petits neveux et petites nièces pour partager leurs joies et leurs soucis.

Je résumerais volontiers en soulignant que François était un prêtre conciliant et conciliateur dans toute la profondeur de son âme, de sa Foi. Il cherchait à favoriser l’unité, à l’image de cette proximité avec le temple et avec « l’Eglise protestante unie de France », dans les initiatives qu’ils ont encouragées, dans le sens de l’oecuménisme… et j’ajouterai que François portait en lui cette ouverture aux autres, et j’en veux pour preuve le témoignage d’un de nos amis communs, qui m’a appelé pour me dire qu’il avait apprécié le coup de fil de François, il y a quelques temps en la fête de l’Aïd, pour lui souhaiter une bonne fête, comme l’expression d’un « certain vivre ensemble » dont François était pleinement acteur et coopérateur.

Enfin, je n’oublierai pas d’évoquer la passion de François pour le vélo et le casque sur la tête. Il était fier durant ces dernier mois, d’avoir fait plus de kilomètres, en vélo qu’en voiture !

Voici qu’il a pris un autre itinéraire, mais nul doute qu’il arrivera au sommet, et que dieu l’a encouragé, comme un fidèle compagnon de St François… et de St Antoine…

Homélie par Jean-Claude Le Flohic, diacre.

Chers amis,

Nous sommes réunis dans cette église de Saint-Antoine si cher à François. Il avait d’ailleurs demandé que  si ses obsèques devaient avoir lieu , elles  puissent l’être  ici dans cette paroisse.

François a officié et s’est mis au service pendant près de 30 ans à Saint-Antoine.

Et pour nous les paroissiens, sa présence aujourd’hui est aussi le signe de tout ce que le prêtre, le pasteur a su nous témoigner.      

Lorsque nous avons choisi les textes ensemble avec la famille et l’équipe liturgique, nous avons retrouvé dans tous les propos ce qui faisait profondément François mais honnêtement en regardant personnellement d’autres textes je trouvais que beaucoup auraient pu être choisis pour exprimer sa vie et sa foi.

Il n’est pas question ici de faire l’éloge de François il ne l’aurait pas aimé. Par contre en tant que paroissiens nous avons été fortement marqués par notre pasteur.

Oui, un pasteur à la tête de son troupeau, à l’image du Christ qu’il a voulu servir : un pasteur guide, fait aller de l’avant et aide à grandir. En appelant chacun à s’engager et jamais en imposant.

Un pasteur prend soin : Il est à l’écoute.

Un pasteur garde le souci de son troupeau même lorsqu’il n’est pas avec lui.

Oui, pour chacun d’entre nous, nous pouvons mettre le visage de François sur toutes ces attitudes mais aussi l’image de tant de prêtres pasteurs d’une communauté et qui dans l’effacement d’eux même ont su nous guider, prendre soin du  troupeau.

Oui, pour vous prêtres, pasteurs nous pouvons dire merci mon Dieu.

Dans la première lecture, Saint-Jean nous dit :
« voici à quoi nous avons reconnu l’amour lui  Jésus a donné sa vie pour nous, nous aussi nous devons donner notre vie pour nos frères. »

 Combien de fois devrions-nous nous rappeler de ce don total de nos pasteurs : « Mes enfants nous devons aimer non pas avec des paroles et des discours mais par des actes et en vérité. »

Merci seigneur pour la discrétion, l’humilité, la délicatesse, le calme de notre pasteur.

Si le grain de blé ne meurt il ne peut donner de fruits.

J’ai devant les yeux ces grandes forêts qui ont été complètement rasées où on a l’impression que plus rien ne pourra pousser. Tous les sapins ont été coupés et voilà que quelques années après surgissent des petites pousses. Toutes ces petites pousses ne sont pas arrivées là par hasard c’est parce que des pommes de pin  sont tombées des graines, que quelques années après, la forêt peut repousser ; il en est de même pour le grain de blé, il en est de même pour cet amour total que le Christ nous donne en acceptant de mourir pour faire renaître une vie multipliée.

Nos pasteurs, notre pasteur François à l’image du Christ qui a donné sa vie notre pasteur lui aussi a su faire germer autour de lui tant de solidarité tant d’accueil pour des gens différents .

Si l’incarnation est la présence du Christ en chacun d’entre nous, merci seigneur pour ta venue sur Terre et nous te confions François mais aussi tous les prêtres qui par le don total de leur vie sont les signes vivant de ton Amour.