En 2008, la basilique de Brioude a vu l’achèvement d’un grand travail de restauration, avec, tout particulièrement, la création de vitraux contemporains. [Article réalisé en collaboration avec la Commission diocésaine d’Art sacré du Puy-en-Velay]

Le début de la construction de l’édifice actuel remonte au XIème siècle, voici environ 1000 ans. Il succède à d’autres églises bâties successivement en ce lieu depuis le IVème siècle, sur le tombeau de Julien, soldat romain converti au christianisme et mort pour sa foi en 304, à Brioude.

Les écrits de Grégoire de Tours attestent de l’importance du pèlerinage sur le tombeau de saint Julien au VIème siècle.

En 2004, la découverte d’un baptistère datant du Vème siècle a renforcé la certitude d’une présence religieuse importante sur ce lieu durant le haut moyen-âge. En effet, les baptistères sont implantés près des cathédrales ou des lieux importants de pèlerinage.

L’église actuelle a été élevée au rang de basilique par une décision du pape Pie XII, le 26 avril 1957. La célébration officielle a eu lieu le 15 juin 1958.

La basilique Saint-Julien impressionne par ses dimensions exceptionnelles : c’est la plus vaste des églises romanes d’Auvergne.

Au-delà de sa taille, elle est aussi remarquable par 

  •  La polychromie des pierres utilisées pour la construction, 
  •  Le pavement en galets du XVIème siècle recouvrant la totalité de la nef, 
  •  Des fresques datant des XIIème et XIIIème siècles dont ’Le Jugement dernier dans la chapelle Saint-Michel, 
  •  De nombreux chapiteaux présentant une riche iconographie.

On y trouve aussi des objets mobiliers rares : Le Christ lépreux du XVème siècle, la Vierge parturiente du XVème, La Vierge à l’oiseau, l’autel en bois doré attribué à Vaneau, du XVIIème.

La réalisation des vitraux a donné lieu à un concours international. C’est le père dominicain Kim En Joong et son équipe qui a été retenu. Pour lui, la basilique de Brioude évoque « l’élévation, l’apaisement et la libération ». En tout, trente-sept baies ont été posées.