Un projet de décrochage des tapisseries de l’abbatiale de La Chaise-Dieu a soulevé des controverses. Affectées au culte catholique au titre de la loi de 1905, l’évêque du Puy répond aux demandes qui lui étaient faites de donner son opinion.

Les tapisseries de l’abbatiale de La Chaise-Dieu font incontestablement partie du patrimoine culturel et chrétien de notre département. Les inquiétudes quand à la conservation de ces œuvres d’art vieilles de plus de cinq siècles ont suscité hypothèses et controverses. Ces tapisseries sont affectées au culte catholique en application de la loi de 1905. La communauté catholique ne peut se désintéresser de cette expression remarquable de sa foi.

Diverses exigences sont apparues : 
• la conservation des tapisseries elles-mêmes 
• la possibilité pour tous d’avoir accès à un tel patrimoine, tout autant témoignage de la foi chrétienne qu’expression artistique unique. 
• la préservation du cadre de l’abbatiale de la Chaise-Dieu où les tapisseries contribuent notablement au caractère unique de l’édifice pour laquelle elles ont été faites et dans laquelle elles trouvent tout leur sens.

Plusieurs hypothèses ont été avancées. Les difficultés économiques du moment ne simplifient sûrement pas les choses. Nos partenaires sont nombreux : la commune de la Chaise-Dieu, les différentes collectivités territoriales parties prenantes, les administrations d’État chargées de la conservation du patrimoine, les experts en matière de tapisserie et de leur préservation, les associations intéressées par le patrimoine casadéen…

Notre volonté est de dialoguer pour concilier au mieux diverses exigences.

+ Henri Brincard 
Évêque du Puy-en-Velay