Saint Bénilde est fêté le 13 août. C’est à Saugues que ce religieux enseignant a exercé la partie la plus importante de son ministère et il y a laissé une marque profonde.

Voir en ligne : Le site des frères des Ecoles chrétiennes

Sa vie

Pierre Romançon est né à Thuret (Puy-de-Dôme) le 14 juin 1805. Troisième enfant sur six d’une famille d’agriculteurs il fit ses études chez les Frères des Écoles chrétiennes de Riom.

À quinze ans, il souhaite devenir religieux enseignant chez les frères des Écoles chrétiennes. Il est admis au noviciat de Clermont-Ferrand en février 1820, il prononçe ses vœux en juin de la même année, sous le nom de frère Bénilde (d’après le nom d’une sainte espagnole, martyrisée en 853 à Cordoue).

Très tôt (à partir de 1821) il est instituteur, d’abord à Aurillac puis à Moulins, Limoges, Billom et Clermont-Ferrand. En 1841 il fut nommé directeur de l’école de Saugues, où il resta jusqu’à sa mort. Sa vie fut difficile, il eut à faire face à de nombreuses difficultés matérielles, des oppositions vives avec les notables locaux, il s’occupait de la classe, du catéchisme, des visites aux malades, toutes choses qu’il vécut fidèle à sa vocation. Son abnégation profonde et son observance rigoureuse de la règle de son institut, transfigurées par son affection pour les enfants, furent la marque de sa sainteté. Ce pédagogue modeste aura été un grand éveilleur de vocations sacerdotales et religieuses. 15 prêtres, 200 frères sont issus du canton de Saugues où il passa ses vingt dernières années. Il meurt le 13 août 1862.

Un premier miracle fut constaté le jour même de ses obsèques où une personne paralysée recouvrit l’usage de ses jambes au passage du cortège funèbre. Son tombeau devint vite un lieu de pèlerinage. Lors de la cérémonie de béatification, le pape Pie XII a dit de lui : « Il fit les choses communes d’une manière non commune » Frère Bénilde a été béatifié le 4 avril 1948 par le pape Pie XII et canonisé le 29 octobre 1967 par le pape Paul VI. L’Église célèbre sa mémoire le 13 août.

Frère Bénilde jouait de l’accordéon diatonique pour apprendre la musique à ses élèves, pour se distraire avec ses frères mais aussi pour accompagner les chants à l’église. Il devint le saint patron des accordéonistes en 1990.

La chasse contenant ses ossements est conservée dans l’église Saint-Médard de Saugues.

Seigneur, tu as mis au coeur de Saint Bénilde la passion de faire connaître l’Evangile aux enfants ; suscite encore dans ton église des éducateurs qui se dévouent tout entiers à la formation humaine et religieuse des jeunes. (Propre des fêtes du diocèse du Puy)