Messe de la solennité de l’Assomption 2022, cathédrale du Puy-en-Velay

En cette fête de L’Assomption, nous célébrons l’entrée dans la gloire de la Vierge Marie, pour nous, ici au Puy et particulièrement dans cette cathédrale, nous honorons celle qui a parfaitement correspondu au dessein d’amour et de Salut de Dieu. Marie en son âme et en son corps entre dans les cieux, sans connaitre la corruption.

Mais n’était-ce pas cela le projet de Dieu ? Sommes-nous fait pour la mort, les écrits de Sagesse nous disent que Dieu n’a pas voulu la mort. Cette expérience commune, ce passage n’était pas dans le projet de Dieu.

Ce que nous dit ce mystère dans l’Assomption, c’est que la vocation humaine était de connaitre cette entrée dans la gloire au terme de toute vie terrestre, mais sans cette souffrance, cette blessure, cette séparation des morts et des vivants, cette séparation de l’âme et du corps.

Allons plus loin encore, c’est par le péché que la mort est entrée dans le monde, mais le monde était-il fait pour le péché ? l’être humain était-il condamné à pécher ? Dieu avait-il tout programmer pour qu’il en soit ainsi ?

Non, Dieu a voulu l’être humain sans le péché. Mais qui est sans péché ? si ce n’est la Vierge Marie en sa conception immaculée !

 Dieu a voulu la vie sans la mort. Mais qui est montée au ciel sans connaitre la corruption de la Mort ? si ce n’est la Vierge Marie en son Assomption !

Dans ces 2 mystères, la Conception Immaculée de Marie au commencement de sa vie et L’Assomption de Marie en son terme, nous voyons le véritable projet de Dieu pour toute notre humanité. Ce que Dieu a voulu au commencement du monde nous le voyons réalisé en Marie, elle est notre humanité dans le dessein premier de Dieu.

Elle seule a correspondu au modèle initial du Dieu créateur, Dieu le Père Tout-Puissant.

Mais cette grâce est née du côté ouvert du Christ Jésus offert sur la Croix, quand une mère se tenait debout au pied de l’arbre de la croix.

Ainsi le Magnificat de Marie prend tout son sens, le Seigneur s’est penché sur son humble servante du haut de la croix, du haut de la création… Il se penche encore aujourd’hui sur son peuple, l’Eglise, figure de Marie. Il se penche pour le recréer à son image, lui le Fils de Dieu qui nous fait enfants de Dieu.

Et c’est dans ce chant de louange, en cette prière du Magnificat que Marie comprend le mystère de Dieu et celui qu’il contient, le mystère de sa propre vie. Tout devient lumineux.

N’est-ce pas dans la prière et dans la louange que Dieu se révèle à notre esprit, lorsque notre raison accueille l’au-delà de la raison dans une prière d’union à Dieu…

Marie inaugure cette prière…

Le puissant fit pour moi des merveilles… oui le Seigneur fait merveille en Marie et en nous… Saint est son nom…Tous les âges me diront bienheureuse… jusqu’à ce jour, les enfants bien-aimés de Marie reprennent les propres paroles de leur mère ; le peuple chrétien redit à tous les âges : bienheureuse es-tu Vierge Marie !