C’est avec joie que nous nous sommes retrouvés le 16 novembre 2023 a l’accueil Saint-Georges au Grand Séminaire du Puy-en-Velay. Les retrouvailles se font entre connaissances de LCE 43 et aussi avec la présence de nouvelles personnes, autour de la collation. Les 66 participants sont venus du département de la Haute-Loire (du Brivadois, de l’Yssingelais, du Velay…) et aussi quelques amis de la Loire. Ninou, notre déléguée, lance la journée par un temps d’accueil et présente les invités du matin.
Deux membres de l’aumônerie Catholique du Centre Hospitalier Émile Roux du Puy-en-Velay, présentent leur activité. Une douzaine de laics, religieuses, diacres et prêtres assurent ce service gratuit de l’hôpital. Ils sont agents contractuels, accrédités par l’hôpital, au service des patients, des familles, et également des agents hospitaliers. Cette présence vivante de l’église au cœur de l’établissement sanitaire répond aux demandes d’accompagnement suite à la présentation lors de la visite d’information en chambre, ou à la demande du malade ou de son entourage. C’est aussi une équipe d’aumôniers nommés par une lettre de mission et envoyés par l’Église pour les besoins spirituels et sacramentels. Pèlerins de la grotte de Massabielle nous savons combien la vie de foi et le soutien sont aidants dans le parcours avec le cancer; aussi nous serons curieux par des questions lors de l’échange. Une collaboration entre l’aumônerie et LCE 43 est envisagée pour la communication auprès des malades du CHER. Nous continuons aussi de porter ensemble la prière pour les personnes respectivement citées par nos différents réseaux, sur la pierre des fièvres lors de la messe mensuelle pour les malades à la Cathédrale.
Une représentante de la pastorale de la santé du Diocèse du Puy explique les rencontres qui sont organisées pour l’ensemble des organisations dont LCE 43. Ont eu lieux des conférences sur la fin de vie et la maladie d’Alzheimer. La prochaine rencontre le 24 janvier 2024 sera une récollection inspirée sur le Saint Curé d’Ars. Cette rencontre est largement ouverte.
La messe est célébrée en fin de matinée par le père Lefort en la vénérable chapelle du Grand Séminaire. Cette célébration de l’eucharistie nous réunit en prière pour les malades et leurs familles, pour la paix, pour les défunts qui nous ont quittés, et pour toutes les délégations Lourdes Cancer Espérance. Les lectures du jour nous ouvrent à “la sagesse subtile qui pénètrent tous les esprits bienfaisants” et à “la respiration de Dieu qui renouvelle l’univers…”. Aussi notre aumônier pointe nos interrogations face aux guerres, aux disputes de la société, aux tensions dans l’église et invite à nous tourner vers Dieu car il est urgent de prier pour toute forme de Paix. Le P. Lefort connaît nos parcours de vie et de croyants : “Tout allait bien avant et puis patatras, le cancer arrive…tout fout le camp aussi comme dans ce monde… alors prions Dieu pour demander que les choses s’améliorent…c’est la sagesse qui nous sortiras de ça… contre la sagesse le mal ne peut rien… demandons à Dieu de nous inonder de sagesse…ce n’est pas par la force qu’on guérit du cancer mais par la sagesse…prions pour les gens qui nous ouvrent à la sagesse qui sauvera les hommes et le monde…”.
Le repas fut convivial, préparé et servi par les religieuses et personnels du Grand Séminaire, que nous remercions.
Saint Bénilde
C’est avec grand plaisir que nous avons retrouvé notre ami et talentueux Joachim Leyronnas. Ce jeune comédien sait si bien mettre en scène les personnages de l’histoire de France comme l’histoire des saints dans ses narrations théâtrales (https://joachim-leyronnas-conferences-spectacles.jimdosite.com).
Il nous fait ressentir en chair et en os la vie de ceux que l’église nous donne comme modèle et cet après midi c’est saint Bénilde, héros du quotidien dans notre diocèse.
Pierre Romançon né à Thuret, en Auvergne, le 14 juin 1805 et est mort à Saugues en Margeride le 13 août 1862. Canonisé à Rome le 29 octobre 1967 par le Pape Paul VI. Il a parmi de nombreux miracles, deux cancers guéris qui ont été reconnus ; depuis il multiple les faveurs.
Et pourtant… trop difforme à cause d’une scoliose Pierre n’est pas scolarisé et garde le cheptel familial. Il approfondit le catéchisme avec le curé et le raconte aux amis. Accompagnant ses parents, ils croisent un jour à Clermont-Ferrand deux frères des écoles chrétiennes, le voila attiré. Il rejoint l’école des frères à Riom puis le noviciat à Clermont. Il sera refusé car même si apte intellectuellement, il est trop petit (1m51) et chétif. Par sa ténacité et la prière, il obtient la charge de sous-maître et prends le nom de frère Bénilde le 10 février 1831. Instituteur à Aurillac, Moulin, Limoges toujours dans la soumission et l’obéissance, il passe le brevet de capacité pour l’enseignement primaire créé par le ministre de l’éducation François Guizot en 1833. Il prononce ses vœux perpétuels le 11 septembre 1836. Il sera directeur de l’école de Billon (1839) puis directeur de l’école de Saugues (1841).
Avec deux frères, il ouvre l’école pour 300 élèves “c’est le christ qui nous donne la force”. Sa franchise s’accompagne de douceur et de patience pour attendrir ces enfants de la montagne. Il mène également des cours pour les adultes… “tout change avec la foi”. Malgré une réputation de sévérité, “ceux qui avaient fait l’expérience de son gouvernement exaltaient son immense charité”.
Dans ses rapports avec les gens du monde, il montre une indomptable fermeté, mais sa vertu et sa bonté viennent à bout des difficultés qui ne lui manquent pas. Il fait œuvre de charité envers les plus pauvres et se soucie de l’éducation de toutes les familles. “Je n’hésite pas à donner de ma personne”. Mais des douleurs aiguës et une pharyngite chronique le font souffrir ; en avril 1855, il se confie à Marie Reine du Ciel (on l’appelait l’homme du chapelet). Il est heureux de participer le 12 septembre 1860 à l’inauguration de la statue de Notre Dame de France au Puy-en-Velay, fondue avec les canons pris par Napoléon aux russes à Sébastopol. Mais sa santé continue à se dégrader, en raison d’un cancer du foi. Il aime encore enseigner le catéchisme. Il décède à 57 ans et ses funérailles ont lieux le 15 août 1862, jour de l’assomption. Des miracles sont officiellement reconnus avec une vénération des Sauguains et une piété populaire régionale. La réputation de sainteté du religieux enseignant en fait un modèle de fidélité à Dieu, témoin de son amour. Il est béatifié en 1948 et canonisé en 1967. “La sainteté consiste à faire des choses communes de manière non commune”. Tout au long de cette conférence théâtralisée nous avons écouté, prié et chanté ; unis par cette force intérieure qui nous fait croire.
En chemin de sainteté
Un goûter est servi pour clore cette journée dans un esprit de partage. Elle fut riche de rencontres comme nous savons le vivre à LCE 43. Nous avons également reçu des témoignages de foi pour trouver la force de transcender le cheminement avec le cancer. Nous savons un peut plus combien la prière est chemin de sainteté dans la routine du quotidien à l’image de saint Bénilde. Nous connaissons la nécessité de la sagesse divine pour sauver le monde et les hommes.
Reste à se mobiliser pour nous même et ensuite se mettre à la tâche, avec encore plus d’espérance… jusqu’à la prochaine rencontre et le pèlerinage à Lourdes du 17 au 22 septembre 2024.