Par Alain Jourda, recteur de la Confrérie des Pénitents blancs du Puy
Pour bâtir sa foi, le bois de la croix/passion reste un des trois piliers de la ferveur des pénitents :
Pour bâtir sa foi, nous avons besoin de bien nous ancrer dans le sol avec nos deux pieds, comme le fait l’arbre. Au début, sa petite semence pousse grâce à ses radicelles qui au fil du temps se transforment en racines solides, afin que l’arbre qu’elles nourrissent résiste à tous les assauts des vents et des tempêtes. Nous aussi, réalisons, que notre foi doit se fixer sur nos racines héritées depuis des siècles, de ces femmes et hommes qui eux mêmes se sont nourris des substrats de la terre féconde que Dieu leur a offerte. Alors, nos jeunes bourgeons pourront se transformer en feuilles pour oxygéner pleinement notre foi. Les fruits ainsi produits, seront beaux et très goûteux aux yeux de ceux qui nous regarderont vivre notre foi.
Ce bois de la croix coupé devenu la croix du supplice de Jésus, ne doit pas rester un bois mort. Au regard des sept dernières paroles du Christ ci-dessous, ce bois est, et doit rester vivant par notre baptême. Que cette graine reçue par chacun, nous transforme en arboriste actif, exigeant et bienveillant pour transmettre le fruit de notre foi à nos frères et aux générations futures.
Le Recteur des Pénitents Blancs du Puy, choisit les trois dernières paroles prononcées par Le Pain de Vie.
« J’ai soif » Jean 19, 28 : Le labeur de l’arboriste
« Tout est accompli » Jean 19, 30 : La récolte de l’arboriculteur
« Père, je remets mon esprit entre tes mains » Luc 23, 46 La récompense de retrouver « Je suis celui qui est »
Les trois premières des sept paroles :
« Père pardonne-leur car ils ne savent ce qu’ils font » Luc 23, 34
« Je te le dis en vérité aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » Luc 23, 43
« Femme, voici ton Fils. Puis il dit au disciple : Voici ta mère » Jean 19, 26-27
« Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? » Matthieu 27, 46 et Marc 15, 34
Voir aussi le chemin de croix des Pénitents.
