Le mouvement
Par nature, l’Eglise est missionnaire. Le Christ nous envoie tous, prêtres, religieux et laïcs évangéliser le monde. Le Synode qui commence cette année a pour objectif de nous en faire prendre conscience et de nous mobiliser. C’est une tâche d’autant plus urgente que l’Eglise, en France tout au moins, se trouve dans un situation préoccupante[1].
Les équipes du rosaire sont un mouvement dominicain d’apostolat des laïcs reconnu en 1967 par les évêques de France. Présent dans de nombreux pays en Europe et en Afrique, il compte actuellement quatre-vingt mille membres en France. Il a été lancé en 1955 par le père Joseph Eyquem qui s’est appuyé sur l’intuition de Pauline Jaricot et qui l’a confié à l’intercession de Sainte Thérèse de Lisieux, avec le souci des plus pauvres dans la foi.
Avec Marie
Une équipe du rosaire est un petit groupe, au minimum, de deux ou trois membres dont chacun s’engage à prier chaque jour une dizaine de « Je vous salue Marie » en méditant l’un des mystères du rosaire à l’aide d’un petit livret de prière quotidienne. Guère plus de cinq minutes !
Ce groupe se réunit une fois par mois, au domicile de l’un de ses membres, pour une prière en équipe qui dure environ une heure. Guidée par un feuillet mensuel cette prière est centrée sur la Parole de Dieu comme Marie, qui gardait tous les événements dans son coeur.
La mission
Cette prière mariale soutient l’action missionnaire partout dans le monde et elle a pour but de développer en nous une attitude missionnaire ainsi que notre conversion personnelle, ces deux aspects étant inséparables. C’est une école de prière avec Marie qui nous tourne vers les autres, sans exception aucune : nos voisins, nos amis, pratiquants ou non, croyants ou non. La rencontre mensuelle se déroule « à la maison », lieu fondamental des équipes du rosaire ou dans un lieu adapté aux membres de l’équipe. Recevoir « chez soi » ne doit pas nous faire oublier que c’est Marie qui reçoit et nous permet d’accueillir, sans que nul ne soit gêné par la pauvreté ou la richesse, dans la simplicité, la convivialité, l’amitié, des personnes qui ne viendraient pas nécessairement prier dans une église. Par ailleurs, ce « peu » de prière permet à chacun d’approfondir sa vie de foi ou tout simplement de la commencer, voire de la recommencer et d’y rester fidèle tout en étant soutenu par les autres.
Contact : Michel Richard, responsable diocésain des équipes du Rosaire
[1] Cf. Guillaume Cuchet Le catholicisme a-t-il encore un avenir en France ? Paris, Seuil, 2021. Guillaume Cuchet est professeur à l’université Paris Est-Créteil et est un spécialiste de l’histoire du catholicisme en France.