Jean Restout, La Pentecôte, 1732.

Il s’agit d’une oeuvre (huile sur toile, 465×778) peinte pour le réfectoire de l’Abbaye de St Denis, aujourd’hui située au Louvre et publiée avec l’aimable autorisation du Dr Emil Krén, directeur du Web Gallery of Art.

Nous fêtons la Pentecôte, le don de l’Esprit saint. Après sa résurrection, pendant 50 jours, le Christ a préparé ses disciples à leur mission, pour en faire des femmes et des hommes pour les autres, animés du feu de son amour. « Vous allez recevoir une force » avait-il annoncé.

Sainte Trinité, je t’offre ce temps, reçois ma prière, aide-moi à prier : au nom du Père, du Fils et du St Esprit.

Me voici Seigneur ! Je contemple cette peinture, qui traduit, dans l’esprit de la Réforme catholique d’après le Concile de Trente, le mystère de la Pentecôte.

Je me mets à la place qui m’est offerte par l’artiste qui a peint ce tableau : Devant, au milieu, comme si j’avançais dans la nef vers le chœur au pied de l’estrade …

Donne-moi Seigneur de recevoir ton Esprit et d’en vivre pleinement.

1 – Je me laisse toucher par le bouleversement que représente l’artiste…

Tous les disciples de Jésus sont là, fidèles à sa parole « Ne quittez pas Jérusalem jusqu’à la venue de l’Esprit sur vous ».

Qu’est-ce que cela me dit de la première Eglise ?

Qui sont-ils ? (variété des personnes, des places, des attitudes…) et moi, quelle est ma posture ? qu’est-ce qui m’habite ?

2 – Je me laisse saisir par la manifestation de l’Esprit saint..

Quels symboles a choisis l’artiste ?

Comment réussit-il à mettre tous mes sens en émoi ? Tout mon être ?

Ai-je déjà vécu ce bouleversement de l’Esprit ? Ou, au contraire, l’ai-je perçu dans la « brise légère » ? J’en fais mémoire.

Suis-je prêt(e), aujourd’hui, à accueillir cette « force » de l’Esprit saint ou un autre de ses dons variés ?

Je rends grâce à Dieu

3 – Le plafond de ce cénacle à l’architecture majestueuse s’ouvre…

La Vierge, les yeux vers le ciel, attire, par un jeu de regards, mon attention vers le ciel d’où jaillit la lumière et le feu… Les apôtres sont « renversés » par ce miracle mais les 12 colonnes qui soutiennent l’édifice sont solides.

Je contemple mon Eglise aujourd’hui, mon diocèse, ma paroisse, riches de leur diversité, recevant le feu de l’Esprit saint et se laissant déplacer… Et moi, quel don m’est donné par cette langue de feu qui me rejoint ? pour quelle mission ?  Je laisse l’Esprit me rejoindre.

A la fin de ce temps de contemplation, je m’adresse à Dieu, à la personne de l’Esprit saint, comme un ami parle à un ami, je lui dit ce que j’ai reçu pendant ce temps passé avec lui, j’écoute ce qu’il a encore à me dire.

En communion avec tous les amis du Christ, je termine par un Notre Père.