La figure du père Noël a plusieurs origines possibles et est vraisemblablement le résultat du mélange de plusieurs traditions, contes, légendes et folklores. Parmi ces ingrédients, se détache une figure réelle de la chrétienté : Nicolas de Myre appelé aussi Nicolas de Bari ou saint Nicolas.
Saint Nicolas
Désigné évêque de Myre en Lycie vers l’an 300, plusieurs légendes mettent en scène les actions de saint Nicolas, entre autres :
- Il décida, en secret, de donner trois bourses pleines d’or à trois jeunes femmes afin de leur éviter la prostitution
- Pour sauver les populations de Myre de la famine, Nicolas parvient à convaincre les armateurs de décharger un peu de leurs grains de leurs bateaux en échange de la promesse que chacun arriverait à bon port. À l’arrivée à Constantinople, la quantité de blé est la même qu’avant leur don. Émerveillés, les matelots racontent le prodige.
- Lors d’une tempête sur la côte de Lycie, des matelots font appel à Nicolas pour venir à leur secours. L’évêque apparaît alors sur le navire pour les rassurer et les aider à la manœuvre. Arrivés à bon port, les matelots s’empressent alors de se rendre à Myre, y reconnaissent leur sauveur et tombent à ses genoux.
- A sa mort en 343, de l’huile miraculeuse s’écoule de son corps, le préservant de la putréfaction. Cette huile, que l’on appelle “manne”, a la réputation de guérir les maux.
S’est ajoutée la fameuse légende des trois enfants qu’il avait ressuscités du saloir d’un méchant boucher, personnage qui deviendra le Père Fouettard.
En 1087, des marins italiens de Bari ont rapporté dans leur ville les restes de saint Nicolas, craignant l’action des Infidèles en Asie Mineure. De là, un chevalier lorrain a rapporté une relique qu’il a mise à Saint-Nicolas-de-Port, devenu un grand centre de pèlerinage près de Nancy.
La transformation
Le culte de saint Nicolas en Lorraine s’est mélangé à des croyances germaniques : celles du dieu Odin qui se promenait dans le ciel sur son cheval et du Chasseur sauvage qui passait avec son attelage par les nuits d’hiver avec son énigmatique cortège.
Ce saint Nicolas déjà transformé sera importé par les colons en Amérique du Nord au XVIIè siècle. Là, il a peu à peu donné ses traits au Père Noël. Il prend le nom de Santa Claus, directement inspiré du saint Nicolas des Flandres néerlandaises Sinterklaas. Le 23 décembre 1823, le journal Sentinel de Troy, dans l’État de New York, publie anonymement (mais attribué au professeur américain Clement Clarke Moore ou au major Henry Livingston Junior) le poème A Visit from St. Nicholas dans lequel saint Nicolas est présenté comme un lutin dodu et jovial qui distribue des cadeaux dans les maisons et se déplace sur un traîneau volant tiré par des rennes.
Vers 1930, une campagne de publicité de Coca-Cola fixe son image à travers le monde.