En 1994, le Pape Jean-Paul II a béatifié Sœur Agnès de Jésus (1602-1634), plus connue en Haute-Loire sous le nom de Mère Agnès.

Un parcours

Le monastère où a vécu Mère Agnès avait été transformé à la Révolution en hôpital. Depuis une dizaine d’années, celui-ci est installé dans des locaux plus fonctionnels. La paroisse de Langeac, les Religieuses dominicaines et l’Association Mère Agnès travaillent à réhabiliter les lieux où a vécu Mère Agnès : la chapelle de son Monastère, le chœur des Religieuses où elle priait, le parloir où elle recevait ceux qui venaient la rencontrer. Ils proposent un parcours pour mieux la connaître et pour comprendre le message de vie chrétienne qu’elle adresse, par delà les siècles, aux hommes et femmes d’aujourd’hui.

Une figure de sainteté

Mère Agnès est d’abord une religieuse : née au Puy en 1602, elle fait partie de la fondation des dominicaines de Langeac en 1621. Elle fut prieure de la communauté. C’est là qu’elle est décédée et inhumée. Elle a vécu intensément la vie de prière qu’elle avait choisie et elle sera pour ses sœurs une maîtresse de vie spirituelle. Elle accordait une place particulière à l’Eucharistie et à la Vierge Marie.

Mère Agnès avait un grand souci des prêtres. Elle a ainsi soutenu les efforts d’un prêtre parisien, Jean-Jacques Ollier, qui songeait à fonder des écoles pour mieux former les prêtres et une société sacerdotale pour assurer la présence de prêtres compétents pour enseigner dans ses écoles. Aux cours d’entretiens qui eurent lieu à Langeac, Mère Agnès encouragera M. Ollier et ainsi naîtront en France les Séminaires et la Société des Prêtres de Saint-Sulpice.

Enfin, Mère Agnès avait une attention particulière pour les futures mamans et les familles. Au Puy, elle avait le souci des futures mères et des femmes en détresse.

Ces trois points forts de sa vie font d’elle un repère pour aujourd’hui : la place de la vie spirituelle, l’attention aux vocations et le souci des familles.

Que verra-t-on à Langeac ?

Dans l’ancien monastère où a vécu Mère Agnès, des objets lui ayant appartenu, des reproductions de textes ou de tableaux permettront de comprendre sa vie et ses intuitions spirituelles. Dans le parloir où elle s’est entretenue avec Jean-Jacques Ollier, une animation permettra de comprendre quels étaient les enjeux de la formation des prêtres à leur époque et en quoi cela interpelle la vie des communautés chrétiennes d’aujourd’hui. Une exposition permettra aussi de contempler les enluminures d’un livre d’heures (livre de prière) du 15ème siècle et de se laisser saisir par la Parole de Dieu. Un musée d’art sacré devrait rejoindre prochainement le parcours « Mère Agnès ».

À Langeac, une communauté de Moniales dominicaines continue l’aventure spirituelle de Mère Agnès. Leur couvent est situé à quelques dizaines de mètres de l’ancien monastère et c’est dans leur chapelle que repose la Bienheureuse Agnès de Jésus. Après le parcours dans l’ancien monastère, une visite au tombeau de Mère Agnès, un temps de prière avec les religieuses et, éventuellement une rencontre avec l’une d’entre elles, permet de conclure et d’actualiser utilement les découvertes faites durant le parcours.

Jean-Jacques Ollier portait le titre « d’abbé de Pébrac ». Cette abbaye située à 7 kilomètres de Langeac a conservé sa superbe église et une marche entre les deux lieux peut permettre un mini pèlerinage.

Enfin, si l’on dispose de plus de temps et d’énergie, on peut poursuivre la marche jusqu’à Saugues où les figures de Saint Bénilde et de Saint Noël Chabanel offrent la possibilité de découvrir d’autres formes de sainteté.

À Langeac, des animations sont prévues pour les différentes tranches d’âge. Une aide est proposée aux groupes venus vivre un temps spirituel pour bâtir un programme adapté à leurs attentes.

Langeac se mobilise pour faire revivre les lieux où a vécu mère Agnès

Un chantier s’active actuellement dans les anciens bâtiments de l’hôpital de Langeac qui furent auparavant ceux du monastère des Religieuses dominicaines où vécut Mère Agnès (1602-1634) de Langeac, proclamée bienheureuse par Jean-Paul II en 1994.

Un parcours

La paroisse, les dominicaines de Langeac et l’Association Mère Agnès ont bâti un projet pour faire revivre ces lieux et permettre ainsi au plus grand nombre de faire connaissance avec Mère Agnès et sa vie. Religieuse, son expérience de vie spirituelle est remarquable. Soucieuse de la vie de l’Église de son temps, elle soutient Jean-Jacques Olier dans la création des premiers séminaires en France. Proche des besoins de tous, elle s’investit particulièrement auprès des futures mamans et elle est témoin de l’attention de l’Église à l’accueil de la vie.

Ce sont toutes ces dimensions de la vie de Mère Agnès que mettra en valeur le parcours au sein du monastère qu’elle a habité : on visitera ainsi la chapelle, le chœurs des novices, celui des religieuses et le parloir où elle recevait ses hôtes. Objets, tableaux, documents, fac-similés permettront de retracer de façon agréable sa vie et sa spiritualité.

Une aventure qui continue

La communauté des Dominicaines de Langeac est installée à quelques dizaines de mètres de l’ancien monastère. C’est dans leur chapelle que repose la Bienheureuse Mère Agnès dont elle continue la vie et l’œuvre. On peut participer à leurs offices et même rencontrer une Religieuse qui témoignera de l’actualité de sa vocation de contemplative.

La visite du monastère de Mère Agnès peut-être prolongée par celle de la superbe abbaye de Pébrac (7 km de Langeac), qui abrita une communauté de Chanoines réguliers de St Augustin jusqu’à la Révolution. Une marche ou une excursion en auto jusqu’à Saugues, peut aussi constituer un prolongement intéressant.

Contacts

Dominicaines de Langeac
Ensemble paroissiale Notre-Dame du Haut-Allier