La naissance du village de Saint-Vidal et de sa paroisse est intimement liée à l’existence de la seigneurie des « de La Tour », baronnie devenue autonome en 1288. [Article réalisé en collaboration avec la Commission diocésaine d’Art sacré du Puy-en-Velay]

Le village s’est développé aux alentours du château. L’histoire de l’église est très peu connue. Elle aurait été englobée dès le XIVème siècle dans la vaste enceinte castrale, afin de protéger le village et sa paroisse. Ceci explique qu’elle soit naturellement devenue la chapelle des seigneurs de Saint-Vidal.

L’édifice originel était constitué d’une nef unique, de deux travées, d’un chœur surmonté d’une coupole et d’une abside en hémicycle inscrite dans un chevet à trois pans.

Ces espaces sont d’époque romane, mais il semble que la nef soit la partie la plus ancienne de l’église, datée du XIème siècle. Au XIVème siècle, sa charpente primitive aurait été remplacée par un couvrement gothique. À cette époque, on construisit la façade ouest ainsi que les chapelles nord et sud.

Un peu plus tard, au XVIIème siècle, on construit une sacristie contre le flanc nord du chevet. À cette époque, il existait un clocher-mur à trois arcades qui fut démoli, parce que trop abimé, en 1885, pour laisser la place au clocher actuel.

Au cours du XXème siècle, l’église a subi de nombreux travaux. Elle présente un grand intérêt archéologique puisque le chœur, l’abside et son chevet ont quasiment conservé leur disposition d’origine. Récemment, le dernier projet a permis à cette église de retrouver toute sa dignité, en mettant en valeur son espace intérieur avec ses vestiges de polychromie et ses chapiteaux.

Le résultat est à la hauteur de l’investissement. Cette église mérite vraiment d’être connue et visitée.