L’église de Saint-Vincent a été construite entre 1875 et 1885. Elle remplace l’ancienne église romane détruite par un incendie. [Article réalisé en collaboration avec la Commission diocésaine d’Art sacré du Puy-en-Velay]

Quelques pans de murs de l’ancienne église subsistent inclus dans des habitations situées place du Souvenir Français ainsi qu’à l’arrière de cette place.

À l’origine, des boiseries recouvraient l’ensemble des murs intérieurs de l’église sur une hauteur de trois mètres. Seules celles du chœur qui comportent des panneaux sculptés ont été conservées.

Des tapisseries remarquables

Au dessus des boiseries est disposée une suite de tapisseries qui présente, dans un paysage qui rappelle celui de la vallée de la Loire, des scènes de la vie et du martyr de Saint-Vincent, patron de la paroisse.

Au dire du curé de l’époque, ces tapisseries ont été placées dans l’église au mois de septembre 1899.

Il s’agit de dix panneaux d’une surface totale de plus de 65m² réalisés au demi-point sur canevas de crin avec du fil de laine et de soie. Les canevas sont tendus sur des châssis de bois de sapin. À l’initiative de l’abbé Valentin, cette œuvre serait le travail de Mme et Melle Boyer de Cheyrac pour les deux grands tableaux et des religieuses du Carmel de Lyon et du Puy pour le reste de l’œuvre. Cependant, l’inscription latine gravée sur un panneau des boiseries du chœur fait état d’une liste de treize noms, treize dames qui s’employèrent “comme des abeilles à ce travail riche et soigné”.

Des cartons de ces tapisseries, on sait seulement que la boulangère Victorine Loire les fit dessiner par “de célèbres parisiens”.

À la fin du XXème siècle, les tapisseries de l’église de Saint-Vincent ont été inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques pour être ensuite restaurées.

Ces informations ont été relevées sur le site de la mairie de Saint-Vincent : http://www.saintvincent43.fr à la page “patrimoine”. Les photos sont de la commission diocésaine d’Art sacrée