Le pape François aime à désigner les chrétiens comme des « disciples-missionnaires », c’est-à-dire des baptisés qui, à la fois, vivent une relation forte – vitale – au Christ, et sont envoyés par Lui en mission. Tels étaient les disciples de Jésus dans l’Evangile : attachés à Lui et envoyés deux par deux pour annoncer à tous : « Le Règne de Dieu s’est approché de vous. » (Luc 10, 9) Ainsi, il n’y a pas de disciple qui ne soit missionnaire, ni de missionnaire qui ne soit disciple. Notre foi se vit dans ce double mouvement appartenance au Christ et d’envoi vers les autres.

Etre missionnaire aujourd’hui, c’est poursuivre et vivre, à l’écoute de l’Esprit Saint, la mission même du Christ : « La mission continue et déploie au cours de l’histoire la mission du Christ lui-même, qui fut envoyé pour annoncer aux pauvres la bonne nouvelle ; c’est donc par la même voie qu’a suivie le Christ lui-même que, sous la poussée de l’Esprit du Christ, l’Église doit mar­cher, c’est-à-dire par la voie de la pauvreté, de l’obéis­sance, du service et de l’immolation de soi jusqu’à la mort, dont il est sorti victorieux par sa résurrection. [1] »

Ainsi, l’Église, comme nos communautés, n’existent pas pour elles-mêmes, mais sont appelées, au fil des années, à une constante « transformation mission­naire » et à l’expérience de « la douce et réconfortante joie d’évangéliser. » (Pape François [2]) Depuis notre baptême et à chaque étape de notre vie, chacun de nous est appelé – selon les dons reçus de l’Esprit – à témoigner de ce qui change la vie d’un être humain lorsqu’il rencontre et suit Jésus, le Christ.

+ Luc CREPY Évêque du Puy-en-Velay

[1]. Concile Vatican II, L’activité missionnaire de l’Église, 1965, § 5.
[2]. Pape François, La joie de l’Evangile, 2013.  

Photo : Rencontre avec Pape François, 2016 © L’Osservatore Romano

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