Né le 17 janvier 1923, à Sembadel, Alfred Bruhat est ordonné prêtre le 29 juin 1949. Nommé d’abord vicaire à Pradelles, il devient curé de Sainte-Eugénie de Villeneuve en mai 1951 où il restera jusqu’en octobre 1961, date à laquelle il devient curé de Javaugues.
Il se retire en novembre 1987 à Paulhaguet où il s’est éteint ce 11 novembre.
Ses obsèques ont été célébrées en l’église de Sembadel Bourg mercredi 15 novembre 2023 (présidées par Mgr Yves Baumgarten).
Mot de présentation par le Père Paul Ollier
Alfred a été baptisé dans son église paroissial de Sembadel, voici 100 ans.
Aîné de 8 enfants, il a fréquenté l’école de La Chaise-Dieu, puis le collège et lycée de La Chartreuse à Brives-Charensac.
Entré au Grand Séminaire du Puy, il est parti au service militaire à Strasbourg en 45-46.
Ordonné prêtre le 29 juin 1949, il fut vicaire à Pradelles durant 2 ans.
De 28 à 38 ans, il fut le curé de Jax et Ste-Eugénie de Villeneuve.
Puis il restera curé de Javaugues, Chaniat et Frugières-le-Pin durant 26 ans.
Il se retire à Paulhaguet à 64 ans.
Le père Alfred a apprécié le service des jeunes, vécu beaucoup à Pradelles.
A Ste-Eugénie, il fut heureux au milieu de ses paroissiens, se mettant à leur service notamment pour les transporter avec sa voiture. En 1951, tout le monde n’en avait pas, loin de là !
Dans cette paroisse, il a lié de solides et fidèles amitiés, avec des personnes de tous milieux, de Haute-Loire et d’ailleurs.
A Javaugues, il a vécu sa vie de pasteur durant 26 ans, heureux dans un bon presbytère. Un grand jardin lui a permis de lier bien des contacts avec ses paroissiens. Il y a vécu en compagnie de sa maman. Celle-ci – morte centenaire comme lui – l’a accompagné aussi à Paulhaguet.
Le père Bruhat a fait face à de nombreux ennuis de santé : combien de fois a-t-il du partir à l’hôpital…Il a été étonné de devenir centenaire. Lui l’aîné, aurait dû partir bien avant, disait-il.
Le Père Bruhat avait une forte personnalité. Doué d’une grande intelligence, c’était un homme très cultivé, ouvert au monde. A 98 ans, il recevait encore la revue « Sciences et avenir » ! Il aimait lire et écrire. Avec son fort tempérament, il a souffert de certaines évolutions de notre société et de l’Église. Et il ne s’en cachait pas.
Dans l’Évangile, il nous est dit clairement que Jésus a été assisté de la générosité, de la présence fidèle de saintes femmes, toutes dévouées à lui.
Le père Bruhat a pu lui aussi bénéficier de cette présence et dévouement. Nous pensons à sa chère maman. Nous pensons également à Huguette qui lui a permis de vivre de longues années chez lui et d’y mourir, comme il le souhaitait si fort. Il lui en était si reconnaissant.
C’est l’occasion de remercier chaleureusement toutes les femmes qui, discrètement, avec attention et dévouement, entourent les prêtres de leur générosité et prières. Merci à elles.
Le père Alfred est sûrement heureux que je dise cela aujourd’hui.
Il y a quelques mois, il a reçu le sacrement pour les malades à l’hôpital de Brioude. Notre Seigneur l’a aidé de sa présence pacifiante : il a vécu avec confiance le passage vers la demeure du Père, sous la conduite miséricordieuse de Jésus, notre Sauveur.
Les pères Jean Baylot, Pierre Raveyre, Alfred Bruhat…Les prêtres nous quittent pour le ciel. Qui les remplacera ?
Que le Seigneur nous donne la joie de voir de nouveaux prêtres.