Né à Paulhaguet le 22 avril 1938, il fut ordonné le 14 mars 1964.

D’abord surveillant à Saint-Julien de Brioude, il prit de plus la charge de la paroisse de Villeneuve d’Allier le 8 octobre 1982. Nommé curé de Langeac le 22 juin 1990 il devint Vicaire épiscopal de la zone du Val d’Allier en 1993, fonction qu’il assuma jusqu’au 16 novembre 2001.

Nommé en outre curé d’Ally et Mercoeur en novembre 2000 il suivit ensuite une formation pour la Pastorale de la Santé, avant d’être envoyé comme auxiliaire au secteur pastoral de Brioude en mars 2005.

Administrateur des paroisses de Brioude, Saint-Ilpize, Saint- Laurent- Chabreuges, Vieille-Brioude et Villeneuve-d’Allier en novembre 2006, il prit de plus la responsabilité des paroisses de Blesle, Autrac, Brugeilles, Grenier-Montgon, Saint-Etienne- sur-Blesle et Torsiac en avril 2007 suite au décès de Charles Vigier.

Aumônier de l’hôpital de Brioude à partir du 27 juin 2008, Paul s’y est donc éteint ce samedi 17 octobre 2020 au matin.

Ses obsèques ont été célébrées le mercredi 21 octobre en la basilique Saint-Julien de Brioude, suivies de l’inhumation au cimetière de Villeneuve d’Allier.

Homélie par P. Emmanuel Dursapt

« Ecoute ma prière, Seigneur, entends ma voix qui te supplie »

Ces deux versets du psaume 85 ont dû prendre une dimension bien particulière dans la prière de Paul de ces derniers mois. Souvent, lorsqu’un grand malade prie, cette prière devient supplication. Pas toujours pour guérir d’ailleurs, mais pour trouver alors en Dieu le réconfort que Lui seul peut donner dans de telles circonstances. Ô cela n’enlève rien à la valeur de l’amitié, de nos amitiés humaines. Mais, nos amitiés accompagnent… du mieux qu’elles le peuvent ; Dieu est Celui vers lequel on se réfugie pour trouver un peu de paix, de fraîcheur dans l’aridité. Nous prions pour que le Maître accorde à Paul cette Paix aujourd’hui.

En même temps lorsque Paul allait célébrer les obsèques d’une personne qui partait après une vie relativement heureuse et relativement longue, je lui avais entendu dire plus d’une fois : « c’est une messe d’action de grâce ». Cher Paul, je crois que tu aurais voulu que notre peine aujourd’hui soit comme dépassée, transfigurée par l’action de grâce.

C’est peut-être en nous souvenant de quelques traits d’abord, que nous allons y parvenir. Quand nous pensons à Paul, à quoi pensons-nous ?

  • Peut-être avant tout à son tempérament dynamique, tant sur le plan pastoral que sur celui de la gestion immobilière : je pense de façon très particulière ici aux années 90 : alors qu’il était à Langeac, il était à la fois l’homme-orchestre de tout ce que la pastorale doit susciter et en même temps, il a rénové les locaux de sorte qu’ils soient les plus fonctionnels possibles sans laisser de côté la dimension esthétique, presqu’artistique, à laquelle il tenait.
  • Quand nous pensons à Paul, nous pensons à son style entraînant ; il avait une capacité naturelle à motiver ses troupes.
    Entraînant-entraîneur : cher Paul, tu m’en voudrais de ne pas placer quelque part dans mon homélie le mot « foot », voilà qui est fait !
  • Quand nous pensons à Paul, nous ne pensons pas seulement à celui que nous croisions dans les rues mais à celui avec lequel nous échangions : « comment ça va chez toi ? » demandait-il volontiers.

Ça, ce sont des traces, des empreintes de Dieu dans la vie concrète d’un homme, comme on peut en trouver dans l’existence de chacun et de chacune d’entre nous.

Avec tout cela, un homme pécheur, comme vous et moi, un homme avec ses blessures qui a besoin de la miséricorde de Dieu comme vous et moi : c’est aussi pour cela que nous sommes ici cet après-midi. Et nous le faisons avec la fermeté de notre Espérance puisque Saint Paul nous a dit tout à l’heure : « Dieu est riche en miséricorde… c’est par grâce que vous êtes sauvés, cela ne vient pas de vous, cela ne vient pas de vos actes, c’est le don de Dieu ». C’est aussi pour cela que cette célébration est une action de grâce. La miséricorde est la manifestation de Dieu qui tend la main pour sauver… Paul, vous et moi. Elle est aussi pour nous, la petite voie par laquelle nous pouvons avancer, une voie de plus qui imprime quelque chose de la ressemblance avec Dieu, quelque chose de Son image en nous puiqu’Il est riche en miséricorde et qu’à travers elle, Il veut nous donner la vie avec le Christ. Cette vie, puissions-nous la laisser transformer par Sa parole, puissions-nous la nourrir de Son Eucharistie. Quelle que soit la condition de chacun de nous, quelle que soit notre Foi, que Dieu vienne nous prendre là où nous en sommes et nous aide à avancer !
AMEN