Né en juillet 1934 à Arlanc dans le Puy-de-Dôme, il est ordonné le 17 décembre 1960 par Mgr Jean Dozolme. D’abord vicaire à Rosière, puis à Tence. En 1975 il est vicaire à Brives-Charensac tout en étant chargé du CET mixte au Puy.

Curé de Chanteuges en 1976, il est chargé en 1983 de Saint-Julien-des-Chazes. En septembre 1988 il revient au Puy comme curé de Saint-Antoine, et aumônier diocésain des Associations Familiales Catholique de 89 à 91 date à laquelle il devient curé de Champagnac-le-Vieux, Agnat, Chaniat, Chassignoles,  Laval-sur-Doulon, Saint-Hilaire et Saint-Vert. A partir d’octobre 98 il devient, en plus, délégué  à la Pastorale du Tourisme et des Loisirs et en 99 responsable de l’aumônerie du centre hospitalier de Brioude. En 2003 il est curé de Fontannes, Azérat, Frugières-le-Pin, Javaugues,  Lamothe, Lavaudieu , avant d’être prêtre coopérateur au secteur pastoral de Langeac en 2009 et résidait à Paulhaguet jusqu’à l’année dernière où il est rentré à la Résidence Saint-Dominique de Brioude.

C’est là qu’il s’est éteint, entouré de ses sœurs. Dans l’Espérance de la Résurrection nous prions pour le repos de son âme.

Ses obsèques ont été célébrées en la Basilique Saint-Julien de Brioude jeudi 24 août à 10h.

Présentation par P. Emmanuel Chazot

Le dimanche 27 septembre 2009, la “une” du journal “la Montagne” est illustrée d’une photo centrale, et, sur le côté, de cinq vignettes. En vedette, les “75 ans” de Brigitte Bardot, née en 1934. En vignette, Barack OBAMA, la défaite de l’OM à Valenciennes, Nicolas Hulot, et… “le curé de Champagnac-le-Vieux” : dans cette première page, une petite photo prise sous le porche de l’église avec un titre : Pierre est  appelé à “rejoindre Paulhaguet”.

Nous avons tous connu en Pierre RAVEYRE  un homme réservé. Sa vie, pourtant, et son ministère, ont “fait mystère” jusque dans la presse régionale et au-delà. Cette notoriété involontaire s’enracine dans le monde rural qui était le sien et qu’il a servi jusqu’au bout. On connait sa naissance à Arlanc dans une famille nombreuse  où le papa, notaire, connaissait le Droit et le vivait comme un service, un quasi sacerdoce.

Le papa parcourt le canton à pied, à la rencontre des gens qu’il retrouve chez eux ou sur les marchés. Pierre racontait volontiers  avoir souvent suivi son père dans ces marches très longues qu’il continuera à pratiquer à l’âge adulte. Dans la famille de la maman, on trouve plusieurs prêtres, curés d’Yssingeaux, de Tence, de Sainte-Sigolène. Ces prêtres marquent la fratrie puisque l’aîné, André, deviendra missionnaire en Inde. Deux filles suivront, elles aussi, la voie religieuse. En attendant, la maman apprend à ses enfants le partage, chez eux et à l’extérieur.

L’extérieur, c’est d’abord la pension à Yssingeaux puis au Grand Séminaire avant le ministère. L’ordination intervient fin 1960 avec Mgr Dozolme. “La mobilité” en est la caractéristique dominante : Rosières, Tence, Brives-Charensac, Chanteuges, Le Puy Saint-Antoine, Champagnac le vieux, Paulhaguet. Son cinquième évêque, ici présent, obtient qu’il accepte de  “se reposer” après soixante deux ans de ministère, sept déménagements et pas mal de tôle froissée…

Les prêtres diocésains connaissent un ministère varié : catéchisme ; aumônerie en école professionnelle ;  auprès de l’hôpital de Brioude ;  aux associations familiales catholiques ; à la Commission d’art sacré. La pastorale du tourisme le voit renouer avec les marches d’autrefois. Au sommet de son activité, à Champagnac, il rejoint Agnat et Azerat dont l’église sera splendidement rénovée ; mais aussi  Chaniat, Chassignoles, Fontannes, Frugières le Pin, Javaugues, Lamothe, Laval sur Doulon, Lavaudieu, Saint-Hilaire et Saint-Vert. Le milieu rural favorise la variété des relations.

Ses relations débordent le monde catholique : il a fait l’Algérie et milite avec les anciens appelés. Il participe à la chorale lancée par un gendarme. Elus et commerçants apprécient sa présence. Il nourrit sa foi et son ministère en participant à l’Institut Séculier des Prêtres du Cœur de Jésus, qu’on appelle d’abord “les groupes GEM” puis “la Famille Cor Unum”. Dans l’Eglise catholique, il est longtemps le responsable régional de ces groupes. Il m’y a accueilli,  il y a trente ans…   

En l’année 2010, le samedi 13 et le dimanche 14 février, à “la Une” du journal “LIBERATION”, une vignette signale un article de son magazine hebdomadaire sur “le final d’un curé de campagne”. Dans la profession, l’article de “la Montagne” n’est pas passé inaperçu. Quatre pages et six photos. Cette fois, Bardot est battue. Sans aucune esbrouffe, le témoignage de Pierre a atteint l’opinion publique nationale. Un simple prêtre… Un vrai disciple missionnaire…