Sa vie

C’est sans doute en 304 que Saint-Julien a subi le martyre à Brioude. Parti de Vienne en Dauphiné, peut-être sur les conseils de Ferreol, il vint se réfugier en Auvergne au vicus de Brioude où l’on célébrait les fêtes païennes. Il est arrêté par les émissaires du chef de garnison Crispinus. Ceux-ci le décapitent et emportent sa tête à Vienne, après l’avoir lavée dans une fontaine (“Fontaine St-Julien” à 2 Km en direction de Clermont). Son corps est enseveli par deux vieillards, Arcons et Ilpize, qui “retrouvèrent alors la vigueur de leur jeunesse”. Tels sont les faits relatés par Grégoire de Tours dans le “livre des miracles”.

La première communauté chrétienne à Brioude

Ce que l’on peut dire avec certitude, c’est que Julien est mort pour témoigner de sa foi, en ce lieu appelé par Sidoine Appolinaire : “Benigna Brivas” (Brioude la douce). Ce témoignage de foi a marqué les gens du pays. Les auteurs parlent de la “conversion des paysans” qui détruisirent les statues païennes et les jetèrent dans un lac. Peut-on parler de la naissance de l’Eglise à Brioude à ce moment-là ? Ce n’est pas certain. Mais c’est probablement autour de son tombeau que s’est rassemblée la première communauté chrétienne et c’est bien à cause du martyre de Saint-Julien que Brioude est entrée dans l’Histoire.