On ne connaît pas les origines du sanctuaire de Notre-Dame d’Auteyrac. On sait seulement qu’il existait déjà en 1317. Sans doute s’agit-il d’un sanctuaire très ancien qui a pu supplanter un sanctuaire païen (Auteyrac provient de ” Alteriacum ” : Lieu de l’Autel).

Le centre du pèlerinage est une statue, mutilée, de la fin du XIIIème siècle. La Vierge s’appuie sur un siège si haut qu’on la croirait debout. L’enfant n’est pas assis mais dressé sur le genou gauche de sa mère. Les figures sont très douces et les visages sont tournés l’un vers l’autre et semblent se sourire.

Autrefois, on venait trois nuits séparées chaque fois d’une semaine prier à la chapelle d’Auteyrac, avec chaque fois l’assistance à la messe et l’offrande d’un cierge. L’institution d’une confrérie du Rosaire développa au XVIème siècle la prière du chapelet et fit beaucoup pour la renommée du sanctuaire.

Au début du XIXème siècle, la vieille chapelle menaçait ruine, on descendit la statue jusqu’à l’église paroissiale, mais les pèlerins continuèrent à aller prier là où la Vierge avait tant de fois manifesté sa puissance. On décida donc, en 1879, de reconstruire l’oratoire, cet édifice polygonal, aux murs blancs et aux arêtes noires, du style roman le plus pur.

Comme les faveurs continuaient et que la renommée du pèlerinage progressait, l’évêque du Puy, Mgr Boutry, sollicita du pape le couronnement solennel de cette Vierge de chez nous. Il eut lieu le 28 août 1921, en présence de deux évêques, d’une centaine de prêtres et de 5000 fidèles.

Chaque année, le dernier dimanche d’août, il y a grande affluence autour de la chapelle : c’est la fête de Notre-Dame. On vient se confesser, communier, chanter, prier discrètement ou en procession. Il s’y manifeste beaucoup de fidélité, de confiance et d’amour pour la Reine de ces lieux.

L’hiver, la statue est descendue dans l’église du village et elle remonte dans son oratoire aux beaux jours. L’été, la messe est célébrée chaque semaine dans la chapelle.

D’après le texte de l’abbé Jean Reymond.