“ Espérance et vie “ est un mouvement chrétien pour les premières années de veuvage et l’ accompagnement des veufs et des veuves .
Dany Hallary et Odile Ollier
“Espérance et vie “ aide à comprendre le ressenti du veuvage et faire face à cet état qui bouleverse et fragilise l’existence. C’est un lieu de recherche et de découverte de nouveaux repères, il permet de passer par delà l’épreuve, de la mort à la vie. C’est aussi un lieu riche d’écoute dans un climat de confiance et de respect, de partage du vécu de chacun, de recherche de la paix et d’ un nouveau sens pour sa vie, de solidarité où l’on s’épaule mutuellement et où se tissent des liens nouveaux d’amitié . Il est possible de rejoindre “ Espérance et vie” quelle que soit son ancienneté dans le veuvage et chacun reste dans le mouvement le temps qui lui est nécessaire.
Reconnu par l’église catholique en 1980 , le mouvement s’intègre dans la pastorale familiale. Dans chaque diocèse, “Espérance et vie “ est animé et géré par un veuf ou une veuve responsable , en lien avec le bureau national , et d’ autres personnes (relais ou contact). Un aumônier accompagne et apporte son soutien. Des rencontres sont proposées en grand groupe ou petites équipes où sont abordés avec simplicité tous les problèmes liés au veuvage, des journées ou des week-ends sont organisés en diocèse ou par région. Ce sont des occasions favorables de ressourcement, d’échanges et de détente.
Au niveau national, des journées thématiques ou par tranche d’âge sont proposées; l’ abonnement au bulletin trimestriel “ Reflet “ contenant des témoignages, des textes de réflexion et de prière permet de faire vivre le mouvement. Tous les cinq ans , un rassemblement de trois jours est organisé à Lourdes.
“ Il suffit que ce qu’ il y avait en eux de vivant soit encore vivant en nous !”
Dans notre diocèse , deux équipes se rencontrent régulièrement:
- sur le secteur de Sainte-Florine, sous la responsabilité de Claude Testoni (tél. 06 46 06 43 99)
- autour du Puy en Velay, avec Odile Ollier (tél. 06 73 33 49 95) qui a pris le relais de Claude Morzelle et Andrée Vidal.
Le texte ci-dessous sera le sujet de réflexion d’une rencontre animée par Soeur Régine Alauzen , médecin psychiatre:
“ Il est une situation de désastre, de solitude désolée: l’ esseulement, voire la dévastation, éprouvé lors de la perte d’un compagnon, d’une compagne, d’un amour… Tout l’ édifice, patiemment , ardemment construit se fissure jusqu’à laisser revenir en plein coeur le danger du non sens absolu… Avec la perte de l’autre aimé , tout devient vide et désolation. C’est le monde qui est perdu. Plus rien n’ a la même couleur, le même sens. Au point de ne plus s’autoriser à vivre, de ne plus trouver sa place dans le monde… La mort de l’aimé (e) n’est pas simple privation, elle engendre un non être une mort subie en soi-même… La vie peut bien continuer, le travail, les relations, les courses à faire et le train-train ordinaire, mais ce sont avant tout des façades des habillages des occupations. Il faut se garder de les dénigrer car ils sont bien souvent des protections contre plus de souffrance et de non sens… Mais c’est aussi au cours de cette absurdité que surgit la question du désir, de ce à quoi on aspire…Une vulnérabilité s’ énonce ici, essentielle, celle où l’humain peut faire bouger son existence et advenir à du plus vrai.”
Véronique Margron, avec Claude Plettner (Solitudes, nuit et jour)