Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié
le 25 septembre 2022
Chaque année, l’Eglise nous fait célébrer la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié. Une habitude tranquille ou une interpellation sans cesse renouvelée ? Les chiffres parlent. Le Haut-Commissariat aux Réfugiés/France indique qu’en mai 2022, plus de 100 millions de personnes étaient déracinées à travers le monde, en raison de persécutions, de conflits, de violences, de violations des droits humains ou de graves perturbations de l’ordre public. Parmi elles, certaines sont des déplacées à l’intérieur de leur pays, d’autres des réfugiées, d’autres des demandeurs d’asile. (La Croix 20 juin 2022). La guerre en Ukraine a rendu plus sensible encore la détresse de ces personnes.
Dès le début de son pontificat, François a attiré l’attention sur le sort de ces millions de personnes, dénonçant “la mondialisation de l’indifférence” et “la cuture du rejet”, et appelant à “accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les migrants”. Cette année, qui célèbre la 108è journée, il invite à “construire l’avenir avec les migrants et les réfugiés”.
Tous impliqués
François rappelle que “nous devons tous nous sentir personnellement impliqués dans le projet de Dieu, le Royaume inauguré en Jésus-Christ.”, et cela dans un double mouvement “de conversion personnelle et de transformation de la réalité”. “Nous sommes appelés à renouveler notre engagement à construire un avenir qui corresponde davantage au projet de Dieu, un monde où tous peuvent vivre en paix et avec dignité”.
Avec eux et ce qu’ils peuvent apporter
Cet avenir doit être construit “avec” les migrants et les réfugiés… avec les laissés pour compte et les marginalisés, afin que personne ne reste exclu… car sans eux, ce ne serait pas le “Royaume que Dieu veut”. Le pape cite abondamment une vision du prophète d’Isaïe, dans laquelle les étrangers n’apparaissent pas comme des envahisseurs et des destructeurs, mais comme des ouvriers volontaires qui reconstruisent les murs de la nouvelle Jérusalem, la Jérusalem ouverte à tous les peuples (cf. Is 60,10-11).
La présence de migrants et de réfugiés représente un grand défi,
mais aussi une opportunité
Une opportunité “de croissance sociale et économique ; l’histoire nous l’enseigne, et c’est encore le cas aujourd’hui”. Et dans l’Eglise, l’arrivée de migrants et de réfugiés catholiques vient enrichir et dynamiser la vie des communautés qui les accueillent.
La Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié est là comme un rappel pour nous mobiliser. Dans notre pays, des centaines de milliers de personnes étrangères sont en situation irrégulière et vivent dans une insécurité permanente, n’obtenant bien souvent que des refus à leurs demandes, ne voyant aucune porte s’ouvrir pour l’avenir. De nombreuses personnes se mobilisent, personnellement et dans des collectifs, donnent de leur temps, de leur argent, de leur maison, de leur engagement dans la durée pour aider ces hommes et ces femmes à vivre, tout simplement, à tenir et à ne pas perdre tout espoir, alors que beaucoup sont contraints de mener une vie qui n’en est pas une. Ceci est d’autant pour plus dur pour des jeunes qui se voient soudain contraints d’abandonner leurs études ou un apprentissage.
L’avenir ne peut se construire qu’avec ceux et celles qui viennent, précisément, pour construire leur vie. Chrétiens, nous ne pouvons pas nous dérober à l’accueil et à l’engagement envers eux ; c’est ainsi que nous participons à bâtir le Royaume.
Père Jean Salette
- Lire le message du pape François
- En savoir plus sur le site Eglise et Migrations
Prière
Seigneur, fais de nous des porteurs d’espoir
afin que, là où sont les ténèbres, règne ta lumière,
et que, là où il y a résignation, renaisse la confiance dans l’avenir.
Seigneur, fais de nous des instruments de ta justice,
afin que, là où il y a exclusion, fleurisse la fraternité,
et que, là où il y a de la cupidité, prospère le partage.
Seigneur, fais de nous des bâtisseurs de ton Royaume
ensemble avec les migrants et les réfugiés
et avec tous les habitants des périphéries.
Seigneur, fais-nous apprendre combien il est beau
de vivre tous comme des frères et sœurs.
Amen.
Pape François
