P. Jean-Pierre Debard propose une réflexion sur la relation entre le dimanche de la Parole de Dieu et l’écologie

En ce dimanche 23 janvier – la Parole de Dieu – nous mettrons des extraits de la Bible en valeur.

  • La parole est l’expression sonore d’un langage. Elle permet une relation.
  • Exprimée, elle crée sans cesse : “Dieu dit, cela fut”… Genèse 1.
  • La parole permet l’alliance entre le seigneur et le peuple d’Israël…
  • En la personne de Jésus elle a pris chaire….
  • L’auteur du Deutéronome nous explique ” elle est près de toi cette Parole, dans ta bouche et dans ton cœur”…

Dans notre époque découvrant la fragilité de la nature et ses blessures, le Pape François dans l’encyclique LAUDATO SI , nous invite entre autre, en contemplant la nature, à redécouvrir  la parole de Dieu, comme : langage, livre, enseignement, message…

Quand nous insistons pour dire que l’être humain est image de Dieu, cela ne doit pas nous porter à oublier que chaque créature a une fonction et qu’aucune n’est superflue. Tout l’univers matériel est un langage de l’amour de Dieu, de sa tendresse démesurée envers nous.

Le sol, l’eau, les montagnes, tout est caresse de Dieu. L’histoire de l’amitié de chacun avec Dieu se déroule toujours dans un espace géographique qui se transforme en un signe éminemment personnel, et chacun de nous a en mémoire des lieux dont le souvenir lui fait beaucoup de bien. Celui qui a grandi dans les montagnes, ou qui, enfant, s’asseyait pour boire l’eau au ruisseau, ou qui jouait sur une place de son quartier, quand il retourne sur ces lieux se sent appelé à retrouver sa propre identité.

Dieu a écrit un beau livre “dont les lettres sont représentées par la multitude des créatures présentes dans l’univers”. Les évêques du Canada ont souligné à juste titre qu’aucune créature ne reste en dehors de cette manifestation de Dieu : “Des vues panoramiques les plus larges à la forme de vie la plus infime, la nature est une source constante d’émerveillement et de crainte. Elle est, en outre, une révélation continue du divin”.

Les évêques du Japon, pour leur part, ont rappelé une chose très suggestive : “Entendre chaque créature chanter l’hymne de son existence, c’est vivre joyeusement dans l’amour de Dieu et dans l’espérance”. Cette contemplation de la création nous permet de découvrir à travers chaque chose un enseignement que Dieu veut nous transmettre, parce que “pour le croyant contempler la création c’est aussi, écouter un message entendre une voix paradoxale et silencieuse”.

Nous pouvons affirmer qu’”à  côté de la révélation proprement dite, qui est  contenue dans les Saintes Écritures, il y a donc une manifestation divine dans le soleil qui resplendit comme dans la nuit qui tombe”. En faisant attention à cette manifestation, l’être humain apprend à se reconnaître lui-même dans la relation avec les autres créatures : “Je m’exprime en exprimant le monde ; j’explore ma propre sacralité en déchiffrant celle du monde”.

Sous  toutes ses formes soyons disponibles à la parole du Seigneur.

P. Jean-Pierre Debard