Père Jean-Pierre Debard

Depuis 2019, à la demande de Mgr Luc Crepy, en tant que Référent diocésain à l’écologie, j’ai participé à l’Assemblée des évêques à Lourdes (il y a deux grandes réunions annuelle qui durent chacune une semaine).

J’y suis allé avec une personne différente à chaque fois: Cécile Vacher, Christine Olivès, Florence Bonnefoux et Betty Giraud.

 Cette année, les évêques ont fait le choix d’aborder la question de l’écologie pendant un jour et demi sur trois années. Il arrive parfois qu’ils reçoivent des experts sur divers sujets. Cette démarche est autre. C’est une nouveauté dans leur fonctionnement, la réflexion se fait avec d’autres personnes (en principe deux personnes par diocèse- dont une majorité de laïcs).  C’est une démarche synodale, c’est-à-dire que les responsables – évêques- de l’Eglise de France, portent cette question avec des laïcs.

Voici les différents thèmes : « La transformation écologique » (nov 2019); « Cultiver la terre » (nov 2020); « Produire et créer, quelle empreinte » (mars 2021); « Lien entre clameur de la terre et clameur de pauvres » (nov 2021).

Cette fois le programme était moins intellectuel et moins chargé car le groupe était plus important. Des membres d’une dizaine d’associations qui accueillent des personnes en situation précaire étaient invitées pour parler directement.

Le mardi 3 novembre, en arrivant nous avons vu un spectacle : « le vert est dans la pomme ».

Le mercredi 4 novembre au matin, après l’introduction par le responsable national de la commission écologie, Pascal Balmand et celle de Mgr Eric de Moulins Beaufort, trois théologiens ont donné une conférence intitulée “tout sera lié, apport des pauvres à une conversion en Eglise”.

 L’après-midi par groupes de 50, nous avons échangé sur quatre textes présentés et écrit par des pauvres. Le soir, nous avons participé à la procession aux flambeaux.

Jeudi 5 novembre au matin, un forum permettait de découvrir huit associations. Je suis allé découvrir le groupe “place de paroles des pauvres” du Mans.

C’est un groupe diocésain, crée suite à Diaconia avec ATD et d’autres associations. C’est vu comme un conseil de l’évêque.

Une définition donnée pour définir qui est pauvre est: « celui qu’on ne regarde pas, celui qui n’est pas vu. »

Dans le groupe, on ne dit pas « tu as tort ou raison » ; on dit son ressenti personnel. La rencontre se déroule avec un moment de partage sur un passage de la Bible et puis l’après-midi sur un thème. Que signifie :

  • être sauvé
  • la miséricorde
  • la joie dans l’Evangile
  • tisser des liens
  • résurrection
  • la joie de croire
  • être avec Jésus-Christ
  • ouvrir sa porte
  • loué sois tu
  • le cri des prophètes, c’est quoi ?

Au printemps prochain, les évêques éditeront un texte pour encourager l’Eglise de France à la conversion écologique.