La Congrégation des sœurs de l’Enfant-Jésus est née au Puy, au XVIIè siècle. Depuis l’origine, des communautés sont implantées dans la ville et le diocèse, au service de la catéchèse, de l’éducation des enfants et des jeunes, des soins aux malades et divers services paroissiaux. Les sœurs, insérées parmi les familles de condition modeste, vivent la mission “d’éveil et d’approfondissement de la foi” commencée par Anne-Marie Martel en 1667.
Mais qui est Anne-Marie Martel ?
Fille de la haute société, née au Puy le 11 août 1644, Anne-Marie reçut une bonne éducation chrétienne, dans sa famille d’abord, puis dans les catéchismes organisés par les prêtres de Saint-Sulpice établis depuis peu au grand séminaire. C’est par Monsieur Tronson qu’elle fut envoyée visiter les femmes malades de l’hôpital d’Aiguilhe. Là, elle commença son œuvre “d’Instruction chrétienne” en aidant ces femmes à connaître Dieu et leur apprenant les éléments de la vie chrétienne. Bientôt elle fut envoyée avec une compagne, Catherine Félix, enseigner le catéchisme aux enfants et aux jeunes du quartier Saint-Laurent…. De là, elles se rendirent au quartier Saint-Jean où vivait un grand nombre de dentellières. Anne-Marie Martel avait également à cœur d’accueillir les pèlerins venant prier Notre Dame du Puy, de les préparer à recevoir les sacrements.
Femme de foi et de prière, débordant de zèle et d’initiatives, elle donna toutes ses forces au service des personnes dans le besoin pour leur faire découvrir leurs richesses d’homes, de femmes, d’enfants aimés de Dieu.
“Le zèle du salut des âmes, c’était un feu qui la dévorait sans cesse”
Épuisée par la maladie, Anne-Marie Martel mourut le 15 janvier 1673, à presque 29 ans.
Anne-Marie Martel et ses compagnes (appelées plus tard les “Demoiselles de l’Instruction de l’Enfant-Jésus”) réunissaient les dentellières, les aidaient à organiser leur travail et leur vie, tout en les formant à la vie chrétienne. Ces groupes de formation chrétienne prirent le nom d “Assemblées” et se répandirent dans la ville et bientôt dans les campagnes environnantes. Les “Demoiselles de l’Instruction” (appelées aujourd’hui Sœurs de l’Enfant-Jésus) allaient visiter les hameaux, réunissaient les gens pour leur enseigner la doctrine chrétienne, leur apprendre à prier et à vivre dans la dignité. Peu à peu elles formèrent des femmes célibataires, les “Béates“, (appelées plus tard Petites Sœurs des Campagnes) qui allèrent vivre dans les villages au service de la population. Leur petite maison appelée “Assemblée” était aussi le lieu de prière et de réunion pour les gens. Les Béates étaient “l’âme ” du village. Elles furent nombreuses et évangélisèrent le Velay et les départements limitrophes.
Actuellement, la Congrégation des Sœurs de l’Enfant-Jésus est présente en France, Belgique, Argentine, Chili, Equateur, Canada, Burkina Faso, Vietnam. La mission d’éveil et d’approfondissement de la foi est aussi continuée par des Associés, laïcs engagés dans le service d’évangélisation.