Père Emmanuel Dursapt, administrateur diocésain

Mes Amis,

La prière du soir a toujours une saveur particulière.

Elle est fraîcheur après la chaleur du jour. A ce titre, elle nous rappelle que la prière apporte toujours, d’une manière ou d’un autre, la fraicheur de l’Esprit-Saint dans toutes les formes d’aridités que nous rencontrons dans l’existence de chaque jour. Nous avons pu processionner ensemble ce soir : que tous ceux et celles à qui nous le devons en soient chaleureusement remerciés. Marcher ensemble traduit une attitude tout à fait spécifique : nous ne voulons pas arrêter notre marche, même dans les situations difficiles que nous rencontrons spécialement ces derniers mois. En marchant ensemble dans la douce prière à la suite de Marie, nous avons dit « non » à l’abattement, nous avons dit « non » à toutes les formes de découragements, nous avons voulu expérimenter humblement le signe de l’Espérance en marche. C’est cette même Espérance qui animait ceux et celles qui entouraient Marie après la première Pâques chrétienne, eux qui, « tous d’un même cœur, étaient assidus à la prière » comme le souligne le tout début des Actes des Apôtres (Actes 1, 14).

Le soir est aussi propice à un autre signe, celui de la lumière : nos cierges nous ont rappelés que le Christ est la Lumière au cœur de toutes nos petites et nos grandes nuits. Ainsi les Lui avons-nous confiées dans nos cantiques et dans le secret de nos cœurs. Chacun – chacune de nous portait ses intentions mais ne les portait pas seuls. C’était la communauté chrétienne qui, en s’avançant paisiblement soutenait chacun de ses membres, les présents certes mais aussi tous ceux qui n’ont pu nous rejoindre et n’en sont pas moins présents par l’intention d’être en communion avec nous tous. Nous repartirons chez nous avec Marie qui nous y attend déjà parce qu’elle ne nous laisse jamais seuls et nous précède toujours sur le chemin du Christ qui nous donne maintenant sa bénédiction.