Mercredi 10 novembre 2021, sous la responsabilité de Claude Testoni et d’Odile Ollier, responsables de l’association Espérance et vie, de Florence Bonnefoux, animatrice de l’équipe diocésaine du Puy-en-Velay, une rencontre autour du thème du deuil du conjoint réunissait une quarantaine de personnes salle paroissiale de Loudes en présence de sœur Régine Alauzen, religieuse psychiatre.
Après la présentation de ce mouvement chrétien Espérance et vie qui permet aux veuves et veufs de se retrouver régulièrement pour échanger et s’entraider dans cette épreuve douloureuse de la perte du conjoint, et le témoignage d’Andrée Vidal, Régine ALAUZEN offrait alors à l’assistance quelques réflexions avant d’échanger avec les participants :
- Traverser l’épreuve du deuil est un travail psychique long et douloureux
- La mort d’un proche est un effondrement et réanime des deuils antérieurs mal vécus, nous pouvons aussi être submergés par des deuils successifs.
- Les circonstances du décès restent toujours traumatiques mais les décès imprévus (mort subite, accident, suicide…) ont des incidences plus fortes sur le psychisme.
- Le choc, le stress, la dépression accompagnent chaque deuil qui est une expérience unique et individuelle.
Le but du travail de deuil est de se séparer du défunt, avec qui nous avons partagé parfois de longues années de vie commune, aussi ce travail va se faire lentement. L’entourage semble souvent déstabilisé par l’attitude de l’endeuillé qu’il souhaite voir comme avant cette épreuve.
Devant le choc, il peut y avoir des attitudes très différentes, avant de consentir à cette réalité, les personnes veuves peuvent avoir des attitudes de déni, de fuite, de suractivité, de colère, d’isolement… La culpabilité est une étape souvent incontournable chez l’endeuillé, d’où la recherche de coupables (la médecine, les autres, Dieu…).
Reconnaître son impuissance devant la réalité de la mort est difficile : nous sommes mortels mais nous l’oublions ! Pour passer de la mort à la vie, nous avons besoin d’aide, d’un entourage capable d’écoute, de bienveillance, de se ré-encourager ensemble, de recherche de sens pour trouver un chemin de vie.
C’est alors un travail de renaissance : le service aux autres, la création, etc. Les œuvres exposées à l’occasion par Claude Morzelle dans la salle de la conférence, témoignent de cette possibilité de redonner un sens à notre vie bouleversée. Nous ne sommes désormais plus pareils après !
L’absence physique du conjoint nous oblige à prendre soin de nous, à redevenir autonome sachant que son amour ne meurt pas et notre foi en Dieu nous donne l’espérance de le retrouver après notre dernier souffle.
Cette matinée riche en échanges se clôturait par une prière célébrée par le père Jean Pierre Debard avant de partager un pique nique-préparé par les membres d’Espérance et vie.